Entre la fin du XVIIIe siècle et la seconde moitié du XIX, l’habitat se densifie et s’étend le long des axes routiers.

Les toponymes des deux villages :

Suddacarò est un toponyme mystérieux qui a fait l’objet de plusieurs interprétations et hypothèses. Il est difficile d’en retenir une car elles ne semblent pas très pertinentes. Ce toponyme peut avoir subi de grandes modifications ou avoir été un mot composé. Cependant, Suddacarò possède un accent tonique placé sur la dernière syllabe, ce qui est l’indice d’un mot tronqué, et donc d’une terminaison disparue. On peut, peut-être, supposer qu’il s’agissait alors de Suddacarolu ou Suddacaronu. On peut remarquer que, sur le plan terrier, au nord de Casalabriva, on trouve un lieu-dit Punta Carolo. Il ne figure plus sur le cadastre napoléonien. On a aussi le hameau de Calò au-dessus de Pitretu è Bicchisgià. Toutefois, il existe un terme ancien, employé dans le Tàravu, qui se rapproche de ce toponyme : a suddacaria qui peut se
traduire par « frénésie ». Il se rapproche du toponyme Suddacarò sans toutefois en éclairer l’étymologie ou le sens, mais il y a de toute évidence une étude linguistique plus poussée à mener à partir d’une base car- ou acar-. Il y a un lieu-dit Àgari en section D4.

Calvesi se compose d’une base calv- et d’un suffixe –esi qui est généralement un suffixe d’appartenance géographique. Ce qui suppose qu’il existait un lieu-dit Calvu, Calva, ou Calvi. Ce terme peut désigner un relief ou un endroit sans végétation, chauve, calvu. Cependant le « r » et le « l » se confondent souvent en Corse, avec l’exemple célèbre de Tàlavu/Tàravu. On peut se demander s’il ne s’agit pas là aussi, d’une forme carvu.

Les villageois :

En 1769, le recensement fait au lendemain de la conquête française comptabilise 93 feux et
29 demi-feux, soit 516 habitants.